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Osteo-Stop

Pour en finir avec l' "ostéopathie"

Site d'informations scientifiques sur une arnaque pseudo-médicale

Cheville et pied

Toutes ces histoires sont totalement véridiques, issues de différents services médicaux et chirurgicaux

Histoire clinique de Cassandra

Pour des raisons évidentes de confidentialité, les prénoms des enfants ont été changés.

Cassandra a été vue en 1ère consultation à l’âge de 8 ans pour un problème de talalgies bilatérales (douleurs des talons droit et gauche) évoluant depuis presque 1 an.
Ces douleurs étaient augmentées par la pratique de course d’endurance.
Cassandra n’avait pas d’antécédent obstétrical, médical, ni chirurgical particulier.
Elle marchait sur la pointe des pieds depuis l’âge d’acquisition de la marche.

Elle avait fait de la kinésithérapie, avait également consulté un podologue et un ostéopathe (qui a retrouvé un dos « coincé »…)…
Elle « bénéficiait » de semelles orthopédique pour la marche sur la pointe des pieds.

Lors de l’examen clinique, il existait effectivement une marche permanente sur la pointe des pieds, sans boiterie, sans anomalie des empreintes plantaires au podoscope, sans inégalité de longueur des membres inférieurs, sans trouble de la mobilité articulaire passive des membres inférieurs.
L’architecture des pieds était normale.

La palpation retrouvait une douleur à la palpation du cartilage de croissance postérieur du calcanéum DROIT et du calcanéum GAUCHE, avec une hypertonie des chaînes musculaires postérieures (angles poplités de 30° à D comme à G), sans anomalie de l’examen neurologique.

En conclusion : Cassandra présentait deux problèmes orthopédiques avec rapport de cause à effet de l’un sur l’autre :

1er problème :
Une marche sur la pointe des pieds d’origine comportementale (dite encore marche en équin), qui aurait déjà du être prise en charge de façon orthopédique par plâtres correcteurs séquentiels, les semelles n’ayant aucune efficacité (perte de temps et d’argent).

2ème problème :
Une ostéochondrose de croissance extra-articulaire du calcanéum DROIT et du calcanéum GAUCHE (plus connue sous le nom de maladie de Sever).
La maladie de Sever est liée à la raideur musculaire en arrière de la cuisse et de jambe, et a probablement été déclenchée par la marche en équin.

Le traitement a consisté en :
1°/ un repos sportif complet pendant 3 mois
2°/ une prise en charge orthopédique de la marche sur la pointe des pieds par 3 temps de plâtres correcteurs de 3 semaines chacun, puis attelle de nuit en flexion dorsale de l’articulation tibio-astragalienne pour 3 mois,
3°/ en sortie de plâtre, kinésithérapie d’étirement des chaînes musculaires postérieures au rythme de 2 séances par semaine pendant une durée de 3 mois, avec exercices d’étirements actif à domicile.

Ce traitement a permis de faire disparaître la mauvaise habitude de marche sur la pointe des pieds, de faire disparaître les douleur des talons, de s’affranchir des semelles.

Il est regrettable que Cassandra ait attendu aussi longtemps pour bénéficier du traitement classique de référence, tel qu’il existe en Médecine depuis plusieurs dizaines d’année, et que le circuit ostéopathique ait joué les apprentis docteurs en ré-inventant la Médecine et la Physiopathologie.

Un an de perdu, un an de gâché sur le plan du jeu et du sport, un an de douleurs inutiles, beaucoup d’argent dépensé pour rien…, et pour une pathologie de diagnostic facile !!!!!!!!!!!

Guérison en 4 mois par Médecine conventionnelle.

Conclusion
il faut laisser la Médecine aux personnes qui ont été formées pour faire de la Médecine.

 

Histoire clinique de Camille

Pour des raisons évidentes de confidentialité, les prénoms des enfants ont été changés.

 Camille a été vue en 1ère consultation à l’âge de 13 ans pour un problème de douleurs du pied droit qui duraient depuis 2 ans.
Elle avait également été victime de phénomènes d’«entorse» de cheville (le terme entorse est entre guillemets, car une entorse ligamentaire de type adulte est un accident très peu probable chez l’enfant, qui est presque toujours victime d’une fracture de la zone de croissance du péroné).

Au cours des différents bilans réalisés, elle est allée voir un  » ostéopathe « .

Ce dernier a bien entendu fait un diagnostic clinique de «déplacement d’un os du pied» et a manipulé le pied pour «remettre en place»…
Aucun examen complémentaire n’a été conseillé…
IL faut savoir qu’à cet âge, une luxation d’un os du pied, en dehors d’au traumatisme exceptionnel (accident de voiture par exemple) est quelque chose d’impossible !

Les douleurs ont bien entendu continué, et il a fallu attendre l’avis d’un kinésithérapeute (traditionnel et de bon sens), qui ne comprenant pas l’origine des douleurs, a conseillé de voir un médecine spécialiste.

Devant un tel tableau associant douleurs mécaniques du pied et accidents de déstabilisation de cheville, un chirurgien orthopédiste cherche en priorité une chose : une anomalie congénitale des os du pied, appelée synostose du tarse.

Un bilan radiographique et I.R.M. ont permis de mettre facilement en évidence une importante synostose du tarse avec contact anormal entre calcanéum et scaphoïde tarsien, à l’origine des douleurs et des «entorses».

Seul un traitement CHIRURGICAL pour réséquer (enlever) la zone de contact anormale permettra de faire disparaître les problèmes de Camille.

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Exemple radiographique de synostose calcanéo-naviculaire à l’origine de douleurs et déstabilisation de cheville

1er problème
La choix du circuit.
De plus en plus de personnes cèdent aux pressions familiales de leur entourage qui s’improvise médecin, parce qu’il a lu un article ou vu une émission ou croisé une autre personne qui savait…
L’effet mode de l’ « ostéopathie » est pervers et représente une perte de chance (ici 2 ans de souffrance, de dispense de sport inutile).

2ème problème
La médecine est un MÉTIER qui ne s’improvise pas.
Ce métier s’apprend dans des circuits officiels qui s’appellent des Facultés de Médecine.
Les enseignements reposent sur des connaissances validées par les étude valides non ésotériques.
Pour pouvoir diagnostiquer une maladie, il faut au moins savoir qu’elle existe, ce qui ne semblait pas être le cas pour cet ostéopathe.

Conclusion :
Se faire diagnostiquer par un incompétent mal formé NE PEUT ABOUTIR A LA GUÉRISON EN CAS DE PATHOLOGIES ORGANIQUES.

Seules les pathologies non organiques (troubles fonctionnels) qui sont de plus en plus fréquentes peuvent réagir positivement au charlatanisme pseudo-médical de tout ordre, qu’il soit ostéopathique, homéopathique, auriculopathique,etc.
Les Français sont, rappelons-le, parmi les premiers consommateurs MONDIAUX de produits psychotropes, et ne sont donc pas au top niveau du bonheur social dans le mode de vie actuel.

Il est toutefois curieux de constater qu’ils se détournent de leur médecine alors qu’elle est une des plus performantes du monde, et qu’ils possèdent en plus un système de protection sociale (Assurance Maladie).

Dans le cas de Camille, sa grande chance est celle de n’avoir eu « qu’un problème de malformation congénitale ».
Imaginons une seconde que les douleurs aient été en rapport avec une tumeur cancéreuse, quelles auraient été ses chances de survie en cas de diagnostic retardé ?

 

Histoire clinique de Florence

Pour des raisons évidentes de confidentialité, les prénoms des enfants ont été changés.

 

Florence consulte à l’âge de 15 ans pour des problème de douleurs et d’accidents d’instabilité de cheville gauche.
Elle a été victime d’une entorse il y a 5 ans avec une certaine difficulté à récupérer et la persistance de douleur accompagnées d’insécurité.

Suite à une autre accident d’instabilité, un « ostéopathe » a remis les os du pied en place (notion très répandue dans le milieu ostéopathique, qui satisfait souvent le patient par sa « simplicité » et son côté mécanique, mais qui ne correspond à rien sur le plan anatomique !).

Curieusement, les douleurs ont persisté…

L’examen clinique retrouve une douleur de la face antéro-externe de l’avant-pied, un enraidissement manifeste des amplitudes articulaires : le tableau est CLINIQUEMENT très évocateur d’une malformation type synostose ou synfibrose du tarse.

La radiographie du pied de face et de 3/4 ne fera que confirmer l’évidence clinique.

Le traitement est donc chirurgical pour lever le contact anormal entre os naviculaire et calcanéum.

Ceci montre à quel point il est illusoire de vouloir TOUT traiter par des pratiques mécaniques simplistes, sans connaissance de la sémiologie de base et dans l’ignorance de l’existence même de certaines maladies.

Quand un aveugle guide un autre aveugle, ça ne va jamais très loin !